Comme des électrochocs, chaque jour. Ça bout, ça gronde à l'intérieur, et ça fait presque deux semaines que ça dure.
Et ça n'est sûrement pas prêt de s'arrêter, et il ne faut pas que ça s'arrête, parce que si ça me fragilise, ça me fait aussi avancer.
Disons que ça fait drôle, à s'être trop proclamée en vie, à s'être trop exaltée, d'avoir si salement dévié de la trajectoire initiale.
C'est fou, d'ailleurs, comme à trop avoir voulu montrer que j'étais vivante, je me suis projetée moi même dans le gouffre. C'est tellement paradoxal. Je respirais à pleins poumons, mais j'avais pas vu que l'air était vicié et que j'étais une asphyxiée volontaire.
Mais tout ça change.
Je n'ai plus peur.