Je me demande si le titre que j'ai donné à tout ça a encore un sens. J'y ai jamais cru, c'était juste une flopée d'illusions, une phrase à me rappeler tout le temps. Mon leitmotiv sacré pour éviter de péter les plombs tout à fait. Relativiser. Il a raison, je relativise. Tout le temps. C'est ma manière de tenir debout et de pouvoir encaisser les poings en serrant le dents. Même pas mal. Rien n'est grave, et il peut toujours arriver pire, alors autant être blindée quand la cavalerie arrivera.
Mais même ça, j'y crois plus. Et quand je fais le bilan, sur mon petit fauteuil dans cette si grande pièce, les yeux perdus dans le labyrinthe du tapis, je ravale mes faux semblants avec un certain dégoût. Évidemment que c'est grave.
J'ai perdu cette barrière, et mes faiblesses s'échappent dans un flot discontinu, par saccades éhontées. Je pleure même, quelques fois, et je ne sais plus trouver des excuses aux autres et à moi-même. Je m'éclate le cœur contre chaque phrase blessante, et il y a des lambeaux de moi un peu partout dans Paris, surtout rue des Martyrs et Boulevard Voltaire.
Le temps de la Grande Comédie semble s'être éteint, et je laisse derrière moi le regret de mes épaules qui semblent s'étioler. 
C'est sans doute pour mieux rebondir.