A petits pas. A pas de loup. Bas les armes et les coquilles. Ame à nue, on essaie. J’avance.

J’essaye de ne plus me faire violence, d’être confiante.

Ne pas fuir.

J’apprends doucement, à me laisser porter, à ne pas me battre.

Assise en tailleur, dehors, la nuit. Je souffle un grand coup, pour affronter la vie et le courage de mes émotions.  La parenthèse ouverte depuis un an doit se refermer. J’ai la lune en ange gardien, rien ne peut m’arriver. Et quand bien même je me blesserai, ce serait de vivre, alors serait ce si grave ?

La tête me tourne en ce moment. Besoin de vérifier que ce ne soit pas un feu de paille, que ta bouche sur la mienne, ça a du sens.

Ce morceau, il me bouscule, il est exactement mes pensées et ma vie qui s’accélère. Intense.

J’ai le vertige.

Ca tourne, ça tourne, les yeux fermés, sur la pointe des pieds, les bras tendus vers le ciel pour attraper le bout de courage qui me manque parfois.

Je ne crache pas en ce moment, je ne vomis pas la cendre des mes déceptions sur la faïence, sur le carrelage, sur le bitume. Pas besoin. Je suis loin de ça. Juste quelques bulles d’angoisses à éclater. Pour avancer.

J’essaie, tu sais, de ne pas me battre contre ma tête, de ne pas fuir. Tout est une question de choix, et d’en assumer les conséquences. Les conséquences.

J’ai le vertige de toi. Et j’ai peur de tomber.