Je n’aime pas le contact physique. Le malaise, chaque fois. Il y a quelque chose de gênant, dans l’abandon d’une main, d’un corps, contre le mien. Ca me donne envie de fuir. Viscéralement. C’est dangereux, toucher quelqu’un. Une façon de connaître l’autre dans une dimension particulière.
Si je vous touche, je vous connais. Concrètement. Vous n’êtes plus uniquement le flot de pensées abstraites que vos bouches débitent. Vous existez dans mon univers. Je vous touche.

Je préfère rester floue. Je préfère que vous restiez doute. Ne nous effleurons même pas.

Mais toi, c’est différent. Quand je t’ai au bout des doigts, le monde s’évanouit. C’est ressource et apaisement. Ma peau respire, profondément, contre la tienne. Libération.
Tes mains sur moi ne violent pas mon aura imaginaire. Ca ne blesse pas mon armure de faux sourires de te sentir. On fait avec, on sait ce qu’il y a dans la carapace, heurte toi tout contre et frissonne moi. Un besoin presque. J’ai l’âme qui déborde du manque de contact et qui ne réclame que toi. Touche moi.