Elles s'approchent à grands pas, les échéances. Rendre mon mémoire lundi, ingurgiter des politiques sociales jusqu'au 15. Trouver un boulot, un appart. Partir.
Partir enfin.
Je ne redirai pas à quel point j'ai besoin de partir d'ici, j'ai l'impression de remâcher les mêmes mots depuis deux ans. De brasser la même idée depuis plus de quatre ans.
Quelques fois, je me demande si j'aurais le courage de l'affronter, cet après que j'attendais tant.
Et puis je me rappelle qu'il y a R. qui m'attend. Alors ça revigore et ça met du coeur à l'ouvrage.
J'ai relu Mon bel oranger.
Ce livre est sans aucun doute le plus triste que je connaisse. Non pas qu'il soit spécialement bien écrit. Mais il m'arrache des larmes, chaque fois.
C'est dingue. Je n'arrive jamais à pleurer, quand il faudrait. Je peux être au fond du gouffre, non non, pas de larmes, juste le vide. Et paf. Un livre. Un film parfois. Et c'est le torrent.
J'ai du mal à comprendre, des fois, d'avoir les yeux qui débordent pour rien.
à 19:32