C'était bizarre, de retourner à Py aujourd'hui. Prendre le train, entrer dans la maison, c'était putain de pas naturel, ça collait pas à ce dont j'ai envie.
Je suis loin d'avoir un moral d'acier, évidemment, comme chaque fois que je reviens, mais là, y a un malaise qui s'ajoute.
Ca me semblait juste pas possible de rentrer après cette semaine là, parce c'était évident, vivre dans Paris et être pendue à ton cou. Pas juste être en vacances, bouquiner pendant que tu bosses, et t'épier par dessus mon livre, et trouver toujours que tu es beau.
Croquer ton sourire.
Et puis, déambuler dans les rues immenses, le métro, la foule. Ca ne m'étonne plus, mais ça m'émerveille toujours. Pas avoir peur de tout, parce que je tiens ton bras et que ça me rend forte et euphorique. Ca m'file la foi en plein de choses.

Alors c'était bizarre, partir.C'était pas réel, jusqu'à la claque à me rendre compte que si je voulais entendre ta voix, fallait que je prenne mon téléphone, que raconter des conneries ne faisait pas forcément tinter ton rire. Ca m'a secouée salement.

Je viens bientôt. Je viens bientôt. J'ai juste pas le choix, si je veux préserver ma santé mentale, de toutes façons.