Chaque fois, je rentre dans ma chambre, et c'est toujours pareil, les yeux qui se posent sur les deux places, une de trop, et la trou béant, d'un coup, à l'intérieur.
Je vire mon pantalon, et c'est moins drôle que lever les fesses en t'embrassant, en m'agrippant comme je peux à tes épaules, et ne pas savoir où il va atterrir.
Si t'étais là, je te noierai d'amour. Je plaquerai ta tête entre mes côtes, et je t'assassinerai les tempes à coup de cacophonie myocarde. C'est physique, dès que t'es à proximité, faut que je me colle la peau à la tienne, que j'essaie de me rassasier de toi, t'avoir à l'intérieur, t'engloutir en entier, plus te laisser t'échapper. J'ai des frissons le long de la colonne à te regarder, souvent, et des élans sauvages à te frôler.
Je te chuchoterai avec les doigts tout ce que ma bouche veut pas toujours dire.

Je veux juste plus avoir le bourdon de ton absence, me remplir de toi à ras bord, à déborder d'exaltation et de tous les rayons que tu m'as fourré dans la poitrine. Plus faire de cauchemard à dormir sans toi. Chaque matin, la couette sans dessus dessous, sourire en pensant qu'on a fait le carnage à deux, et pas te trouver dans le lit. Me rappeler que t'es pas là.

Alors j'fais des cartons, pour oublier, pour passer le temps, je remplis ma vie comme je peux en attendant de détruire encore des lits avec toi.