Faire le point. C'est vrai que ça fait longtemps que ça ne m'est pas arrivé. Et de voir les autres le faire, je me dis que ce n'est pas une bête idée, mettre à plat là où j'en suis de mes relations humaines.
J'ai rayée M de ma vie. Je n'ai pas répondu à son denrier mail. Je ne veux plus de ce genre de relaton dans ma vie, basée sur la culpabilité de l'autre, sur le trop compliqué, sur l'amitié par dépit, j'en passe et des meilleures.
F, elle est là depuis longtemps, elle le sera encore. De ces gens dont on sait qu'on peut toujours compter dessus. F, c'est la fille qui a passé des tas de fois son bras autour de ma taille pour veiller sur mon sommeil, les nuits où je me sentais trop seule.
J. J, c'est ma grande histoire d'amitié, qui en plus de dix ans ne m'a jamais fait mal, qui a toujours été là, celle pour qui je n'ai aucun tabou. J, c'est ma fille en or. Mon seul regret, c'est de ne jamais la voir, et ce quotidien qu'on avait construit ensemble pendant toutes ces années et que la distance à fini par annihiler. Je voudrais, souvent, la voir évoluer dans son environnement et lui tendre des coussins à mordre quand elle va mal.
Les filles, ce groupe éclaté depuis longtemps, et dont je déplore encore les conflits inexplicables, parce que c'était cette unicité que je croyais indestructible qui m'a tenue debout longtemps. Et quelques fois, je voudrais me retrouver chez C, avec elles, et fumer en écoutant du reggae et oublier tout le reste, comme avant. Et puis, J2 en a souffert autant que moi. J2, est la seule du groupe hormis J avec qui j'ai encore de vrais contacts et une 'vraie' relation. Mais le temps faisant, nos coups de fils sont de plus en plus disparates, à croire que la distance aura même eu ça. Heureusement qu'on se fixe rendez vous au moins une fois par an pour quelques heures intenses.
Souvent, j'aimerais avoir des nouvelles de Marion. Elle était là depuis la nuit des temps, présente dans mes premiers souvenirs. Jusqu'à ce que je déménage. Une créature de mon quotidien, un fantôme de mon enfance. La personne qui aujourd'hui, si nous étions encore en contact, pourrait se targuer de me connaître par coeur, à finir mes phrases dès que je les commençais. Celle à qui j'ai jamais rien eu à dire, qui a toujours su. Qui savait se taire et être là, et me tenir la main. Mais évidemment, le truc trop con. ses parents qui m'ont détestée dès gamine, qu'en ont jamais démordus. Qui depuis 5 ans filtrent mon courrier et mes coups de fil. Juste des textos à l'arrachée.

Il y a sûrement des choses à venir. il y a M. On commence à se voir régulièrement, et je suis contente de ce qui nait, petit à petit. Qu'elle me dise que je doit l'appeler quand j'ai besoin, qu'elle est là. J'crois que personne, hors famille, ne m'avait dit ça depuis des lustres.
Et puis, L, même si j'ai parfois l'impression qu'elle met plus de réserve. On verra, on verra.
Et puis, cette collègue de boulot qu'un jour il faudra que j'invite à boire un café hors boulot, parce que c'est agréable de papoter avec elle.

Beaucoup de regrets. Beaucoup d'attente. Au final.