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--> (Ecrit le 6.4.2008)



Rien n’avait changé, finalement. Le même désordre, étalé partout, les signes de ma fuite en avant, loin de l’ennui et du manque. Ca m’a saisi à la gorge, dès en arrivant. La sensation de revenir sur les lieux du crime. Venir chercher les dernières preuves et partir une fois de plus. Ma présence hantait encore la chambre, mais impossible d’y trouver la moindre chaleur, et de toutes façons, y en avait il eu un jour ? J’ai tellement vite détesté cette pièce et ce qui y était lié, le symbole d’un échec relationnel, d’un échec professionnel, et par la suite encore, tout le manque de toi que ça pouvait représenter. Les murs puaient toujours les larmes et l’angoisse suintante que j’avais pu y déverser. Autant dire que de ces deux jours, j’ai passé le moins de temps possible entre ces quatre murs, comme si c’était contagieux, si ça pouvait revenir. J’ai réussi à me sortir des griffes gluantes de cette ville et je ne voulais pas qu’elle m’emprisonne à nouveau dans son étau d’immobilité. 
J’étais à la fois heureuse de retrouver ma famille et mortifiée à l’idée qu’il puisse se passer quoi que ce soit qui me force à rester. La peur déraisonnée, inexplicable. Je crois que je ne serai soulagée que lorsque chacun de mes affaires sera à Paris, et qu’il n’y aura plus trace de moi dans cette maison.
La vider de mon passage et de mes souvenirs. Tout effacer.

Mais je suis revenue à Paris, et rien qu’au démarrage du train, j’ai retrouvé toute la quiétude que j’ai pu acquérir depuis un mois. Ne plus avoir cette oppressante pensée de tous ces kilomètres qui nous séparent et rendent la simple idée de se voir impossible. Parce qu’il y a beaucoup de ça, évidemment. Mon apaisement est du à l’idée qu’il me suffit de prendre le métro pour être chez toi, ne serait e que pour t’embrasser et repartir. Et rien que le fait que ce soit possible change bien des choses. 
Ne plus avoir cet étouffant questionnement du temps qui s’écoule sans que je n’en fasse rien, inutilité la plus complète que cette fille roulée en boule sur le canapé et qui compte les heures. Savoir pourquoi on se lève le matin, et avoir même le droit de pester un peu parce qu’on serait bien resté au lit.

Non, vraiment, jamais je ne regretterai ce choix que j’ai fait de fuir aussi vite que les choses l’ont permis, parce que je respire enfin.

Ecrit par myna, à 20:35 dans la rubrique "Egotidien".

Ils ont dit :

  Elwinwea
Elwinwea
09-04-08
à 12:12

Premier article que je lis de toi...

Beaucoup d'émotions dans tes mots, beaucoup de douleur aussi...

Cette fuite en avant, comme tu dis, c'est peut-être un nouveau départ et l'occasion de te sentir mieux avec toi-même...

  Anonyme
09-04-08
à 23:07

Re:



Oui, c'est un nouveau départ.
Et c'est plutôt bien parti
Reste juste à effacer quelques restes d'angoisses et ma vie sera définitivment métamorphosée