Joueb.com
Envie de créer un weblog ? |
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web. |
Je suis une fille, un bout de
rien, un vide infini, un trou béant que j’ai rempli de croyances en l’homme
pour ne pas avoir le vertige. La peur de tomber jusqu’à ce que Kundera me dise
que j’en avais envie. Qu’elle était là, la peur. L’inavouable.
Alors ca a tout changé. J’ai
cessé d’avoir peur et de dire que j’avais le vertige de toi, et maintenant, je
me laisse chuter et j’orgasme du bien être de cet absolu, de cet inconditionnel
dans lequel je plonge sans parachute. Je dérape quelques fois sur les corniches
que je ne parviens pas à éviter, mais dans l’ensemble, je n’essaie plus de m’y agripper.
J’assume de te vouer un culte.
Je suis une wonder woman qui
pleure à chaudes larmes devant quelques pages de bouquins, je suis un sourire
constant même quand ça me hurle à l’intérieur. Tout craque et gémit mais je n’ai
plus peur de mon corps. Nous sommes en bataille constante dont je ne veux pas
connaître le gagnant, parce que ça n’en vaut pas la peine, mais je n’ai plus
peur. Je suis un organisme à configuration originale dont les designers avaient
des goûts plus que douteux, mais je vis bien avec depuis plus de vingt ans
alors je vais tâcher de continuer.
J’écrivais avant, quand j’avais l’ennui
en moteur d’inspiration, quand ca me sortait des miasmes dégueulasses dans lesquels
je me maintenais presque involontairement la tête. Du vide qui me grouillait
partout, des volutes d’impossible contre lesquelles se projeter avec toute la
violence en boule dans l’estomac, dans les talons. Sans que rien n’avance.
Créature du quotidien avec des rêves
en vitraux contre les parois du métro pour se rassurer d’être un peu plus que
moins que rien. Cesser d’être anonyme ne serait ce que pour soi-même. Introspection.
Lutte contre les mécanismes rouillés de sa propre psyché. Avaler des livres
jusqu’à en étouffer pour s’imaginer autre, pour s’imaginer ailleurs, à un autre moment, combler la béance cruelle
de se savoir banale et sans saveur.
Se donner des airs supérieurs,
quelques fois, faire partie de l’élite, faire comme si.
Etre simple. Te tenir la main
dans les rues de Paris et trouver qu’il n’y a rien de plus beau. Irradier de
tes rayons dans ma poitrine.
Rien d’autre n’a d’importance que
ton souffle.