J'ai enfin l'impression d'être à nouveau vivante et de ne plus marcher au radar. Je prends plaisir à faire les choses, à prendre des décisions et j'ai même trouvé la force d'écrire des lettres de motivations et de les envoyer. Je me surprends même à espérer, et à dire aux autres "Je ne serais plus là quand ça arrivera, donc je n'ai pas peur.".
Je n'ai plus l'impression d'avoir à faire semblant de sourire, de converser. Je me retrouve un peu, et j'espère que c'est pour longtemps.
Tout parait plus facile, et ce qui est évident me revient en plein coeur. Avoir ma tête sur ton torse, te regarder, coller ta peau contre la mienne en priant pour que ça ne s'arrête jamais. C'est toujours magique et ça me nettoie la tête des derniers mois de crasse et de purée de poix trop épaisse pour marcher autrement qu'à tâtons.
Bientôt, bientôt, des vacances juste pour nous deux, ça fait si longtemps que ça n'est pas arrivé, et j'imagine déjà des ballades dans le vent de Paris, des matinées sous la couette et des petits dèj au lit. J'ai hâte, j'ai hâte.